Les âmes fortes, Jean Giono

Publié le par Le Colibri

Histoire

Alors qu’elles veillent un mort, Thérèse, nonagénaire, et une autre femme de 20 ans sa cadette se remémorent la jeunesse de la première : comment, jeune, elle s’est enfui de chez ses parents avec Firmin pour aller à Châtillon, où elle a travaillé dans une auberge avant d’avoir un enfant et de rencontrer les Numance, couple généreux qui les prendront sous leurs ailes et finiront par se faire plumer.

Puis, Firmin et Thérèse déménageront à Clostres où ils tiendront une auberge et qui verra la fin de leur couple.

Par le dialogue des deux femmes s’instaurent deux versions différentes et parfois complémentaires d’une même histoire où la manipulation s’avère être omniprésente.

Mon avis

J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire : ces deux vieilles qui discutent, m’ont bien évidemment parues de suite antipathiques, et leur cruauté m’a par endroits choqué. Ensuite, je ne me souvenais pas du tout de l’histoire de ce livre que j’avais pourtant déjà lu.

Et tout à coup, le cœur du roman m’est revenu : c’est la partie que j’ai apprécié, l’histoire avec les Numance, ce couple que l’on aime d’emblée et qui ne se lâche pas la main.

Je n’ai pas saisi toutes les subtilités des mots prononcés par Thérèse (je suis toujours saoulée par cette époque où les romans ne parlaient pas franchement des relations sexuelles), mais, avec les deux versions présentés, j’ai l’impression d’avoir plutôt bien compris l’histoire.

La fin, comme le début, m’a également déplu : il y a trop de questions face auxquelles je n’ai pas eu de réponse (mais où est donc Madame Numance ?), et un trou temporel trop grand entre la fin de l’histoire racontée et l’époque présente. Comment et pourquoi Thérèse est-elle revenue dans sa contrée natale ?

En bref, même si l’angle d’attaque (deux versions de souvenirs d’une même histoire) me semble plutôt plaisant, je n’ai pas adhéré à la lecture de ce roman et je ne vous le conseille donc pas.

 

😐

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